
« L’ici ouvre des portes vers l’ailleurs »
Dans ces espaces la danse et le conte se nourrissent l’un de l’autre, suivent librement leur chemin ou se croisent parfois, attentifs toujours à éviter la redondance et à rechercher la pertinence de la rencontre.
Au croisement il y a le corps anonyme et singulier, lieu des transformations de matières, d’états, porteur d’un contenu humain qui se raconte par le geste ou par la parole.
L’art du conte, inscrit une mémoire dans la parole et la parole dans un corps. Cette présence du conteur dans l’instant, unique et centrée est prête à accueillir une tradition, un monde d’images et à s’ouvrir au merveilleux.
La danse, entre composition, improvisation et performance, s’ouvre à la théâtralité, aux mots, à l’interaction avec l’environnement naturel, architectural et humain.
Elle propose une lecture sensible des lieux et des gens, fait naître le poétique du bâti et de son usage. Le consensus des espaces du quotidien s’enrichit alors d’autres gestes et relations avec la population-public.
L’artiste se glisse dans les lieux depuis l’espace public de la rue jusque dans l’intimité des appartements, en passant par des immeubles, domaines viticoles, châteaux, églises, écoles, médiathèques…et le théâtre où se concentre toute la symbolique de la représentation.
Dans la continuité d’une recherche, développée en Architecture, Mireille Nell pose des actes artistiques au croisement entre singularité et adaptabilité. Ces actes se fondent sur l’intégration dans un contexte donné et la valorisation de la différence : des lieux, des gens, des situations, des identités et formes artistiques.
L’interactivité avec les publics est intégrée au processus de création et à la représentation.
Certaines créations sont participatives et mêlent professionnels et amateurs